Etude : Les agences bancaires

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Le secteur bancaire français est en pleine mutation.

Quelles sont les perspectives, les menaces et les opportunités ?

Le modèle économique de la banque de détail est en plein bouleversement. En cause, les réformes réglementaires, le comportement des consommateurs, l’accélération technologique et la percée d’acteurs non bancaires au sein de la profession : plateformes de crowdfunding qui permettent de collecter des fonds et d’octroyer des crédits, nouveaux acteurs du paiement, comme Rentabiliweb, qui enrichissent leur offre, ou encore la Financière des Paiements Électroniques qui, depuis le 11 février dernier, permet l’ouverture d’un compte chez un buraliste agréé. En concurrence directe avec les activités traditionnelles réalisées au sein des réseaux (collecte des dépôts, octroi de crédits, etc.), ces nouveaux entrants, bien que pour l’instant adossés aux établissements bancaires, contraignent les banques à accélérer leur mutation et à repenser l’agence, principale interface avec le client. Une refonte d’autant plus nécessaire face à la baisse incessante de la fréquentation et à la montée en puissance des canaux à distance. Dès lors, quels sont la place et le rôle de l’agence dans ce nouvel environnement ? Quelles sont réellement les perspectives du secteur bancaire à moyen terme ?

 

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Description

LES POINTS CLES DE L’ETUDE

Afin de répondre à ces questions et d’appréhender au mieux les transformations en cours et à venir, les experts de Xerfi ont dressé un panorama complet des mutations et des grands enjeux du secteur. L’étude vous propose notamment une analyse :

– de la banque de détail en France (dépôts et livrets bancaires, crédits aux ménages et aux entreprises, etc.), ainsi que des prévisions exclusives à l’horizon 2015 ;

– des grands facteurs de mutation à l’œuvre dans la profession. La réglementation, la conjoncture difficile, les avancées technologiques et les attentes des consommateurs sont autant de facteurs qui favorisent l’entrée de nouvelles structures agiles ;

– de l’environnement concurrentiel, notamment du succès croissant des banques en ligne, mais surtout de la percée de nouveaux acteurs, en particulier dans le domaine du paiement (opérateurs télécoms, grande distribution alimentaire, géants du web, etc.) ;

– des canaux de distribution des banques, avec un focus sur le réseau physique et les nouvelles agences déployées.

VERS UNE NOUVELLE GÉNÉRATION D’AGENCES BANCAIRES

L’alliance entre réseaux pour lancer des solutions communes, la dématérialisation totale des procédures, la création ex nihilo de banques digitales, la fusion des systèmes d’information ou encore la refonte des formats d’agence physique font partie des pistes analysées par Xerfi pour répondre aux nouveaux enjeux dans la banque de détail. Les grandes banques françaises ont d’ores et déjà engagé la réorganisation de leurs réseaux, à l’image du projet « Maille et Maillage » du Crédit Agricole d’Ile-de-France. Le regroupement, le repositionnement et la réorganisation des agences physiques visent à se rapprocher des populations par tous les moyens. C’est pour atteindre cet objectif que l’agence lyonnaise de la Caisse d’Epargne Rhône-Alpes offre à ses clients un service de visioconférence avec des conseillers-experts ou que la Société Générale a développé un concept d’agence « sensorielle » sur son site des Champs-Elysées. Afin de laisser au client le choix de son mode d’accès et de lui permettre d’effectuer lui-même nombre de services basiques, ces agences « nouvelle génération » sont bien sûr équipées de supports numériques (tablettes, bornes, écrans, etc.).

LE MARCHE DU PAIEMENT ATTISE LES CONVOITISES

Ces transformations sont d’autant plus nécessaires que de nouveaux acteurs de poids ont rejoint la profession. Parmi les exemples les plus éloquents traités dans l’étude se trouvent notamment :

Apple, avec la mise en place probable de son propre système de paiement reposant sur la biométrie ;
Amazon, qui teste de nombreuses solutions et propose d’ores et déjà des transferts de fonds à ses membres ;
Google, qui, titulaire depuis plusieurs années d’une licence bancaire auprès de la FSA au Royaume-Uni, a racheté des entreprises technologiques pour s’affranchir du système bancaire traditionnel ;
Facebook, qui, après avoir déjà expérimenté des transferts de crédits sur la zone asiatique, commercialise des cartes prépayées pour faire ses emplettes sur le réseau social ;
Total et Orange, par le biais de leurs services de paiement « Orange money » dans les stations-service en Afrique.

Tous ces nouveaux entrants convoitent le marché du paiement, qui représente un quart des revenus des banques en France et peuvent devenir à terme moyen terme des acteurs bancaires. Il faut dire que depuis la création du statut d’établissement de paiement en 2007 et celui d’établissement de monnaie électronique remodeler avec deuxième Directive de monnaie électronique, l’émission et la gestion de monnaie électronique échappent désormais au monopole bancaire en France et en Europe.