Les 5 plus grandes banques françaises se regroupent dans Sepamail

Avec plusieurs milliards de factures émises chaque année, Banque Populaire, Caisse d’Epargne, Crédit Mutuel-CIC, BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole se regroupent au sein de la société sepamail.eu, en vue de fidéliser leurs clients et capter de nouveaux publics.

Le lancement et mise en œuvre du service de règlement de factures via SEPAmail se fera cette année et se déroule dans le cadre du SEPA. SEPAmail a démarré en 2008 à l’initiative du Crédit Mutuel-CIC et du groupe BPCE (Banque Populaire – Caisse d’Epargne). Cette annonce (déjà faite en 2012), permet d’accélérer le déploiement et de fédérer les acteurs bancaires via leurs réseaux d’infrastructures pour contrer de nouveaux acteurs tels Google, Facebook, Amazon ou Apple. SEPAmail est un service de messagerie sécurisée qui utilise des flux XML sécurisés reposant sur le BIC et l’IBAN comme identifiant de référence.

Le réseau SEPAmail permet, à coût réduit, la réalisation d’échanges complexes entre les clients des banques à un niveau mondial.

Trois espaces de confiance distincts constituent SEPAmail.

Trois espaces de confiance distincts constituent SEPAmail. (Source SEPAmail)

Disponible sur smartphone

La solution sera disponible via une application mobile et/ou l’intégration dans la banque en ligne. Le paiement se fera en un clic par un virement SEPA.

« Les entreprises qui opteront pour ce service y trouveront de nombreux avantages comme la réduction des coûts facilitée par la dématérialisation des encaissements, la réconciliation automatique des opérations et une image d’entreprise innovante auprès de leurs clients » indique le communiqué.

De nouveaux acteurs et des services à valeur ajoutée

« L’offre SEPAmail sera enrichie de nouveaux services et pourra être adoptée par d’autres acteurs impliqués dans les échanges de documents commerciaux en France et en Europe » affirment les banques.

D’autres services très innovants sont possibles autour de cette messagerie interbancaire à valeur ajoutée initialement par le Crédit Mutuel. A titre d’exemple, très simplement elle permet de signer sous format électronique, grâce à une normalisation, depuis sa messagerie les documents.

De nouveaux services sont en cours de définition ou d’expérimentation : gestion des mandats de prélèvements, fiabilisation des données bancaires, etc.

L’information comme arme décisive

L’enjeu pour l’industrie bancaire est également de devenir prestataire de nouveaux services et de se positionner comme tiers de confiance tout en étant en capacité d’extraire de nouvelles données et informations liées aux échanges des documents non comptables autour des paiements (factures, mandats, devis, avis,…). L’information pourrait devenir le nouveau métier des banques.

Rédigé par : Patrice REMEUR