Comment se construit une économie de données européennes ?

Comment faire de la (mega)donnée le carburant de l’économie ? EXTRAIT de l’article GOOD INFO publié dans https://www.ecoreseau.fr/tech/decryptage/2019/09/16/comment-se-construit-une-economie-de-donnees-europeennes%e2%80%89/

« L’économie fondée sur les données peut aider les entreprises européennes à se développer, contribuer à moderniser les services publics et donner de l’autonomie aux citoyens. Pour ce faire, les données doivent être accessibles en permanence et circuler librement dans le marché unique, accompagnées par la forte capacité de traitement informatique nécessaire pour les analyser », campe la Commission européenne.

Avec la mise en place d’un cadre juridique propice à la protection et à la circulation des data, les performances économiques pourraient bondir. L’économie de l’UE, a-t-on calculé, serait en mesure d’atteindre plus de 739 milliards d’euros d’ici à 2020, soit 4 % du PIB global de l’UE, le double d’aujourd’hui. Côté emploi direct, le nombre des professionnels de la donnée passerait de 6 millions en 2016 à 10 millions en 2020. Et les entreprises de données, de 254 850 en 2016, à 360 000 d’ici à 2020 selon les scénarios. C’est sans compter les emplois indirects liés à l’informatique, au conseil, aux assurances et nouveaux métiers…. Les mégadonnées alimenteront en outre l’intelligence artificielle et les nouveaux services de pointe.

Instaurer les conditions de la réussite


La libération des données issues du secteur public grâce à l’open data (données ouvertes), le traitement des données privées non personnelles et l’exploitation des données personnelles alignent un champ de promesses pour les start-up, les PME et les structures publiques. Une nouvelle architecture juridique, en train de naître, définit les conditions d’exploitation de la donnée. La première brique opérationnelle de l’édifice est le fameux Règlement général de protection des données personnelles (RGPD). Il est entré en vigueur il y a un peu plus d’an, le 25 mai 2018. Il chamboule les pratiques précédentes et les modèles économiques, y compris des acteurs dominants. Il impose la refonte de la collecte, du système juridique, de l’organisation de l’entreprise, des systèmes techniques ou encore des pratiques commerciales. Il interdit l’exploitation des données personnelles à l’insu des personnes. Par exemple, lorsqu’une donnée produite par une machine est de nature à identifier quelqu’un, le RGPD s’applique. L’objectif est de nous redonner, à nous individus, la liberté de déterminer l’utilisation de nos données. Il ouvre aux entreprises l’opportunité de maîtriser ces nouveaux actifs que sont les données qui leurs sont confiées. À elles de gérer des données susceptibles à tout moment de restitution via le droit à la portabilité. L’enjeu pour les structures est de conserver la confiance et de fournir des services dédiés, sous peine de se voir dépossédées des données et du client !

Le RGPD impose ainsi aux entreprises d’innover et de s’organiser autour du client. « Le règlement général relatif à la protection des données porte sur la collecte, l’utilisation, l’accessibilité et la portabilité des données à caractère personnel, ainsi que sur les possibilités de les transmettre ou de les transférer. Comme la libre circulation des personnes et des biens, le RGPD constitue le fondement de la libre circulation des données dans l’UE. » La simple mention « j’accepte », comme le systématisent les sites, est loin de suffire.

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Pour passer au RGPD et eprivacy c’est par ici https://goodinfo.eu/produit/se-mettre-en-conformite-avec-le-rgpd-et-eprivacy/