La banque mondiale invite le G20 à doper les paiements

Le développement des paiements électroniques est un enjeu majeur pour le développement de la croissance et l’autonomie des populations des pays en développement et en voie de développement. C’est le constat dressé par la Banque Mondiale qui vient de publier le 28 août 2014, un rapport intitulé « Les opportunités des paiements électroniques ».

Les paiements électroniques offrent de nombreux avantages

Le rapport de la banque mondiale demande au G20 d'accélérer les paiements électroniques rapidement.

Le rapport de la banque mondiale demande au G20 d’accélérer les paiements électroniques rapidement.

L’institution propose aux pouvoirs publics lors du prochain G20 de novembre 2014 à Brisbane, d’adopter d’un plan d’actions pour développer les paiements électroniques. Avec 2,5 milliards personnes hors du système financier, les paiements numériques constituent des outils qui permettent de créer du lien et d’amener l’argent rapidement, facilement et à moindre coût mais aussi à la bonne personne et au bon endroit.

Les travaux révèlent des gains de réaliser des opérations sous la forme numérique. Un transfert dématérialisé coûte moins cher que des espèces avec une plus grande sécurité. Les personnes n’ont plus de grosses sommes en liquide. L’enregistrement des transactions digitales offrent une meilleure traçabilité et des possibilités de vérifications.

Le rapport du groupe de travail composé d’experts propose plusieurs actions. Il demande de verser les prestations sociales et de réaliser les remises de fonds sous forme électronique.

La Banque mondiale invite les décideurs à mener une réforme réglementaire pour ouvrir et promouvoir la concurrence dans les services financiers électroniques tout en sensibilisant et formant les utilisateurs.

Créer des infrastructures uniques et accessibles à tous

Les experts proposent « la création d’une infrastructure technique de base pour une plateforme de paiement qui assure un développement de produits concurrentiel ». L’ambition est de faire converger le secteur public et privé pour faciliter l’innovation des services financiers.

« Il incombe aux pouvoirs publics de proposer un schéma clair et d’offrir des mesures incitatives tangibles de manière à ce que le secteur privé puisse effectivement jouer son rôle de partenaire de manière concurrentielle, transparente et efficace » préconise le rapport.

Enfin, le rapport demande de renforcer la place des envois de fonds en offrant aux expéditeurs et aux destinataires un point d’accès au sein du système financier formel. «Ainsi, plutôt que de continuer à retirer les sommes en espèces, l’argent pourrait être viré sur un compte en banque, un portefeuille électronique ou une carte à puce, par exemple, et alimenter un compte qui sécurise l’épargne tout en améliorant la transparence et la traçabilité».

Pour en savoir plus : http://www.gatesfoundation.org/~/media/GFO/Documents/What%20We%20Do/G20%20Report_Final.pdf

Rédigé par Patrice REMEUR